27.10.08

Origine de la Gay Pride

De nombreuses personnes, tant hétéro que homo, bi, transgenre, n'arrête pas de se demander si la fierté doit toujours avoir lieu et aussi que ce n'est qu'en faite qu'une grande fête où les gays se font plus ridiculiser que d'autres choses. J'ai trouvé un article qui nous montre le pourquoi et le quand que cela est partis.

«Il était une fois Stonewall...;

Pour comprendre les origines historiques des marches de la fierté gaie et lesbiennes, comme celle de divers/cité, qui se tient le premier dimanche d'août depuis 1993, il faut faire un saut en arrière de 34 ans, en 1969, à New-York. Retour, donc, sur le déroulement d'un évenement historique qui aura une résonnance inouie à travers les années.

À cette époque, dans tout l'État de New-York, il est interdit de servir de l'alcool aux homosexuels et illégal de danser entre hommes. Le seul bar de New-York qui accepte de servir de l'alcool à des hommes qui dansent ensemble et à des homosexuels qui 'afficent comme tels est le Stonewall Inn, situé au 53 Christopher Street, au coeur du greenwich village. Le lieu est tenu par la mafia, qui achète sa tranquilité aux autorités en leur glissant des enveloppes bourrées de dollars. Malgré ce racket lucratif, la police ne peut résister au plaisir d'humilier régulièrement la clientèle du bar.

Le vendredi 27 juin 1969, un inspecteur de police, accompagné de sept officiers de la brigade des moeurs habillés en civil, débarque peu avant minuit et annonce son intention d'arrêter le personnel et la soixantaine de clients qui s'y trouvent. De telles pratiques étaient fréquemment utilisés par la police, qui avaient l'habitude de mener ces descentes contre les gais qui, d'ordinaire, ne résistaient pas et se laissaient embarquer. À la sortie du bar, quelques travestis et passants assistent à l'évenement en spectateurs, bien vite rejoins par d'autres. Quand le fourgon de la police arrive, de passive, la foule devient de plus en plus hostile.

C'est une femme habillé de façon masculine, entrainée hors du bar par la police pour être embarquée, qui déclenche par sa résistance et son refus de se laisser faire le début de l'émeute. Quelques drags queens-qui se diront bouleversés par la mort, le jour même, d'une de leurs icônes gaies, Judy Garland-décident d'en remettre en envoyant des bouteilles vides aux représentants de l'ordre, qui se voient obligés de battre en retraite à l'intérieur du bar. De jeunes prostitués se joignent aux drag queens et prennent des briques qui forment la pavé de la rue et les lancent dans les fenêtres du bar. Les policiers s'affolent: l'un d'entre eux menace même de tirer sur la foule, tandis que l'un des manifestants improvisés tente de mettre le feu au bar pour «faire griller les poulets».

C'est le début d'une émeute qui va durer toute la nuit et dont il existe différentes versions (c'était sans doute inévitable, vu que Stonewall devenait de plus en plus une légende à laquelle plusieurs voulaient être associés). Des renforts appelés à la rescousse permettent finalement de vider les rues quelques heures plus tard. L'édition du 29 juin du New york Daily titre: «Descente dans une ruche gaie: les abeilles piquées comme des folles». Le soir même, plus de 500 manifestants défilent dans Christopher Street, en passant devant le ba, fermé depuis les émeutes, pour exprimer ouvertement leur homosexualité et condamner l'attitude de la police.

Dans les semaines qui suivent, toute une partie de la population new-yorkaise se sent solidaire contre les policiers qui, depuis quelques années, ne pourchassent pas que les gais, mais également les toxicomanes, les sans-abris, les étudiants gauchistes et tout ceux qui peuvent sembler marginaux. On peut expliquer une telle réaction en considérant la naissance et le développement, dans les années précédentes, d'une contre-culture volontiers rebelle aux valeurs de respectabilité de la société de l'époque. En outre, la liberté sexuelle grandissante remet en cause l'intolérance vis-à-vis de l'homosexualité.

La télé, la radio et les journaux à grand tirage font écho de la révolte des homosexuels. La nouvelle fait rapidement le tour du monde et Stonewall devient le symbole d'un minorité invisible et opprimé qui demande le droit de jouir des libertés revendiqués par tous les citoyens.

Au début de 1970, l'un des manifestants, Graig Dowel, fonde le Gay liberation front (GLF) et décide d'organiser en juin une grande manifestation dans les rues de New-York pour commémorer les évènements de Stonewall. Le dimanche 28 juin 1970, malgré la peur et les menaces, entre 7000 et 10000 personnes défilent sur la sixième avenue jusqu'à Central Park en criant les slogans «Gay Power!» , «Two,four,six,eight! Gay is just as good as straigth!» et «Out of the closet! Into the streets!» Cette première marche s'achève par un gay-in à Central Park, envahi pacifiquement par les manifestants qui s'embrassent et fument des joints sur le gazon.

Au même moment, dans d'autres grandes villes américaines(dont San Francisco, Boston, Los Angeles et Atlanta), des groupes de gais et lesbiennes organisent, sans réelle concertation et de manière improvisée, leur premières manifestations, regroupant de quelques dizaines à quelques centaines de personnes pour souligner le premier anniversaire du Stonewall.

Et avec le temps, le mouvement prend de l'ampleur. D'abord circonscrit aux États-Unis, où sa popularité grandit, le phénomène traverse l'Atlantique et se propage en Europe et peu à peu sur tous les continents. Ces célébrations, qu'on nomme d'abord Gay pride, puis lesbians & gay pride dès la fin des années soixante-dix deviennent de véritables parades ou défilés hauts en couleur qui commémorent le souvenir et le idéeaux d'égalité de Stonewall.

Même si elles sont souvent perçues comme des marches festives aux accents carnavalesques, les célébrations de la fierté demeurent, par leur seule existence, des manifestations politiques avec les revendications du moment (reconnaissance des conjoints, famille, lutte contre l'homophobie, lutte pour l'obtention du droit de se marier, etc.), le tout evidement enrobé d'une douce folie et d'un esprit de carnaval et où les groupes communautaires se mêlent à certains commerces reliés à la communauté.

auteur; Yves Lafontaine(20-07-2003)

PS ma source : "Fenêtre ouverte sur le monde", un netblog de Charles Desjardins

2 commentaires:

Cherry a dit...

Woow!
Merci pour ce texte très enrichissant!
C'est vraiment lfun à savoir :)
xoxoxox

micaellatour91 a dit...

Je sais c'est fou! =O
J'adore Lawyermen de Netlog pour son blog! C'est un étudiant en droit qui poste plein de truc du genre sur son netblog! =D

Allez jetez un oeil sur le lien que j'ai ajouter dans "Parce que je les admire", "Fenêtre ouverte sur le monde", il est just trop fou! Je l'adore! =D